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par Sébastien Philippe 26 mai, 2023

Chapitre 1 :

Introduction à la théorie de l'univers comme décompresseur de données


L'existence, dans sa forme la plus brute, est une expérience de constante évolution et de changements imprévisibles. L'univers, avec son ballet d'étoiles, de planètes et de galaxies, se déroule dans un spectacle sans fin de création et de destruction. Pourtant, malgré cette apparence de chaos, il existe un ordre sous-jacent qui régit la réalité, une structure qui donne du sens à l'ensemble de ces mouvements apparemment aléatoires. Cette structure, selon la théorie présentée dans ce livre, est l'information.

L'idée que l'information est fondamentale pour la réalité n'est pas nouvelle. Les physiciens ont longtemps supposé que l'information est une composante essentielle de l'univers, une notion qui a été explorée en profondeur dans le domaine de la théorie de l'information quantique. Cependant, la proposition que nous mettons en avant va au-delà de cette idée, suggérant que l'information est non seulement essentielle, mais qu'elle est le substrat fondamental de la réalité.

Selon notre théorie, l'univers est un immense décompresseur de données, où la matière, l'énergie, l'espace et le temps ne sont que des manifestations de l'information en cours de décompression. Tout comme un fichier compressé sur votre ordinateur contient une multitude d'informations qui sont révélées lorsque vous le décompressez, l'univers est constamment en train de décompresser un océan de données chaotiques pour révéler la réalité que nous percevons.

Cette décompression se fait à différents niveaux et à différentes échelles. Au niveau microscopique, nous avons les particules subatomiques, où l'information est décompressée pour donner naissance à des particules élémentaires comme les quarks et les leptons. À une échelle plus grande, nous avons les atomes, les molécules, les cellules, les organismes et, finalement, les planètes, les étoiles et les galaxies. Chacun de ces niveaux est le produit d'un processus de décompression qui transforme l'information en quelque chose de tangible et de perceptible.

Mais qu'en est-il de la conscience ? Où se situe-t-elle dans ce tableau ? Selon notre théorie, la conscience est également un produit de la décompression de l'information. Notre cerveau est un décompresseur extraordinairement complexe, capable de traiter une énorme quantité d'informations pour créer notre expérience subjective de la réalité. Chacune de nos pensées, de nos perceptions et de nos émotions est le résultat de ce processus de décompression de l'information.

Dans ce chapitre, nous allons explorer en détail ces idées et examiner comment elles peuvent éclairer notre compréhension de l'univers et de notre place en son sein. Nous verrons comment cette théorie peut unifier de nombreux aspects apparemment disjoints de la réalité et offrir une nouvelle perspective sur les mystères les plus profonds de l'existence.

Chapitre 2 :Le concept de données et de décompression

Pour comprendre la théorie de l'univers en tant que décompresseur de données, nous devons d'abord comprendre ce que nous entendons par "données" et "décompression". Ces termes, bien qu'ils soient couramment utilisés en informatique, prennent un sens particulier dans le contexte de notre théorie.

Les données, dans notre théorie, ne sont pas simplement des bits et des octets, comme nous pourrions les comprendre dans le contexte de l'informatique. Au lieu de cela, nous parlons de données dans un sens plus universel, comme une forme fondamentale d'information qui peut être codée dans le tissu même de l'univers. Ces données sont partout autour de nous et en nous, imbriquées dans la structure même de la réalité. Elles sont l'information fondamentale qui, une fois décompressée, donne naissance à tout ce qui existe.

La décompression, dans ce contexte, est le processus par lequel ces données sont transformées en quelque chose de perceptible. C'est un processus qui se produit constamment et à toutes les échelles de l'univers, des plus petites particules subatomiques aux plus grandes structures cosmiques. C'est à travers ce processus de décompression que l'information fondamentale de l'univers se manifeste en tant que matière, énergie, espace et temps.

Cependant, toutes les données ne sont pas décompressées de la même manière. Certaines données sont décompressées localement, créant des poches d'espace-temps où le temps semble s'écouler à des vitesses différentes. C'est ce que nous observons dans les phénomènes comme la dilatation du temps près d'un trou noir, où le temps semble s'écouler plus lentement à cause de la grande quantité d'énergie (et donc de données) qui est décompressée.

De même, certaines données sont décompressées de manière à être enchevêtrées, créant des liaisons quantiques entre des particules distantes. C'est ce que nous observons dans le phénomène de l'intrication quantique, où l'état de deux particules peut être instantanément lié, quelle que soit la distance qui les sépare.

Dans ce chapitre, nous explorerons plus en détail ces concepts de données et de décompression, et examinerons comment ils peuvent éclairer notre compréhension de divers phénomènes dans l'univers. Nous verrons comment cette perspective peut apporter un nouvel éclairage sur des concepts tels que la superposition quantique, l'intrication quantique, la dilatation du temps et bien d'autres.

 

Chapitre 3 : Le concept de données et de décompression

Pour comprendre la théorie de l'univers en tant que décompresseur de données, nous devons d'abord comprendre ce que nous entendons par "données" et "décompression". Ces termes, bien qu'ils soient couramment utilisés en informatique, prennent un sens particulier dans le contexte de notre théorie.

Les données, dans notre théorie, ne sont pas simplement des bits et des octets, comme nous pourrions les comprendre dans le contexte de l'informatique. Au lieu de cela, nous parlons de données dans un sens plus universel, comme une forme fondamentale d'information qui peut être codée dans le tissu même de l'univers. Ces données sont partout autour de nous et en nous, imbriquées dans la structure même de la réalité. Elles sont l'information fondamentale qui, une fois décompressée, donne naissance à tout ce qui existe.

La décompression, dans ce contexte, est le processus par lequel ces données sont transformées en quelque chose de perceptible. C'est un processus qui se produit constamment et à toutes les échelles de l'univers, des plus petites particules subatomiques aux plus grandes structures cosmiques. C'est à travers ce processus de décompression que l'information fondamentale de l'univers se manifeste en tant que matière, énergie, espace et temps.

Cependant, toutes les données ne sont pas décompressées de la même manière. Certaines données sont décompressées localement, créant des poches d'espace-temps où le temps semble s'écouler à des vitesses différentes. C'est ce que nous observons dans les phénomènes comme la dilatation du temps près d'un trou noir, où le temps semble s'écouler plus lentement à cause de la grande quantité d'énergie (et donc de données) qui est décompressée.

De même, certaines données sont décompressées de manière à être enchevêtrées, créant des liaisons quantiques entre des particules distantes. C'est ce que nous observons dans le phénomène de l'intrication quantique, où l'état de deux particules peut être instantanément lié, quelle que soit la distance qui les sépare.

Dans ce chapitre, nous explorerons plus en détail ces concepts de données et de décompression, et examinerons comment ils peuvent éclairer notre compréhension de divers phénomènes dans l'univers. Nous verrons comment cette perspective peut apporter un nouvel éclairage sur des concepts tels que la superposition quantique, l'intrication quantique, la dilatation du temps et bien d'autres.


par Sébastien Philippe 15 déc., 2020

Texte en 2 parties (le passionné - la passionnée)


Part. 1 : le passionné

Définition de la passion :

« La passion est une très forte émotion tournée vers une personne, un concept, ou un objet produisant un déséquilibre psychologique (l'objet de la passion occupe excessivement l'esprit). Elle se traduit en effet par un sentiment d'excitation inhabituelle alternant plaisir et souffrance du fait de la baisse importante de la sérotonine (neuromédiateur responsable de l'état émotionnel de bonheur) et de l'augmentation de la dopamine (neuromédiateur provoquant la sensation de plaisir) qui active le système de récompense. Ce mécanisme est particulièrement marqué dans le cas de la passion amoureuse. La personne passe ainsi généralement d'un état d'euphorie à une sensation de manque vis-à-vis de l'individu, de l'activité ou de l'objet sur lequel elle se focalise. Dans les cas les plus extrêmes, la passion peut donner lieu à une situation d'obsession (dont l'amour obsessionnel et la dépendance affective) et de dépendance conduisant la personne qui la connaît à faire des choix néfastes, opposés à son bonheur, à ses intérêts ou à ceux de ses proches voire à commettre un crime passionnel ou aboutir à un suicide. » Wikipédia.

 

La sagesse nous dicte la patience et la vieillesse nous apprend la sagesse. Et pourtant, à l’aube de nos vies, ce n’est pas de patience ou de sagesse dont nous avons besoin, mais de vivre à l’excès.

Et quoi de mieux pour vivre à l’excès que la passion. Profiter des derniers instants, brûler la chandelle par les deux bouts. Mais finalement, qu’est-ce-que la passion ?

 

Nous sommes souvent animés par des paradoxes, par des dissonances entre nos actions et nos pensées, parfois même entre nos pensées elles-mêmes, et la passion en est un exemple flagrant. Aimer à l’extrême, souffrir à l’extrême. A en croire la définition de la passion, il s’agirait d’un déséquilibre psychologique lié à la baisse de la sérotonine et l’augmentation de la dopamine dans notre cerveau. Nous serions donc confrontés à un désordre hormonal lié à l’hypothalamus. Chaque personne possède un système limbique différent. Un peu comme pour la douleur, chaque individu à ses propres ressentis face aux stimulus internes.

Même si beaucoup connaissent le mot « passion » et les qualificatifs qui y sont associées, il s’avère que peu ont connu cette dualité déchirante d’émotions extrêmes.

Pour quelle raison ? d’un point de vue amoureux, ce que considèrent la plupart comme l’amour serait-il une passion pour certains ? Que ceux-ci n’auraient pas d’autres choix que d’aimer passionnément ? Et si c’était le cas, pourrait-on conclure que la passion serait l’apanage de certains chanceux (ou malchanceux selon) de leur (dys)fonctionnement hormonal/cérébral ?

La comparaison des émotions individuelles est délicate parce qu’elles sont impalpables. Nous ne pouvons mesurer l’amour, par exemple, que par les incidences qu’il génère en nous. Et ces incidences ne sont autres que nos actions et réactions.

Vous connaissez certainement le jeu avec une marguerite (et je ne parle pas du jeu sexuel avec Marguerite !) : je t’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.

Je trouve la métaphore assez parlante. La plupart des gens sont capables de nuances dans leurs sentiments parce que leurs émotions sont « régulées » par le cerveau. Est-ce le cas pour tout le monde ? Et si les récepteurs chimiques étaient saturés d’hormones chez certains ? et s’ils étaient tout simplement incapables de demi-mesure ?

En poussant la réflexion en ce sens, les gens passionnés auraient simplement cette particularité de ne pas avoir le choix que de vivre intensément. 

A mon sens, il n’existe pas d’amour passion sans amoureux passionnés. Malheureusement, dans ces cas-là, il reste difficile de se synchroniser émotionnellement et les excès en font que ces amours demeurent difficiles à tenir dans le temps. De là à dire que les gens passionnées sont incapables d’être amoureux simplement comme tout le monde, il n’y a qu’un pas, car il leur serait nécessaire de « basculer » d’un état à l’autre. La bascule étant complexe car, comme pour toute personne, la confiance en l’autre doit est absolue pour se lâcher entièrement.

En dehors du domaine amoureux, ces personnalités entraînent ce qu’elles font dans une spirale passionnée. Que ce soit dans le travail, dans les loisirs, la musique… tout est vécu intensément.

Finalement, qu’est-ce-qui nous définit ? la question, maintes fois posées, est pourtant sa réponse est le fondement de notre personnalité.

Sont-ce nos actions ? nos réactions ? nos émotions ? nos sentiments ? notre intelligence ? nos expériences ? notre environnement ? notre passé ?

Même si notre personnalité peut être définie par toutes ces caractéristiques et bien plus encore, certaines ont plus de poids que d’autres en fonction des individus.

Je dirais qu’en partant du postulat décrit plus haut, nos émotions donc, par incidence nos actions et réactions face à elles, peuvent prendre une part importante de nos vies. D’où l’importance de ne pas les ignorer.

Pour ma part, et très égoïstement et sans prétention aucune, je peux l’affirmer aujourd’hui, c’est la passion qui me définirait le mieux.

Et vous ?

 

Ricardsonnement vôtre


Part. 1 : la passionnée

La Passion, je pensais l’avoir vécue pendant 18 ans. Cette Passion amoureuse qui est censée nous encenser, nous déborder, nous rendre fou. Mais non, je me suis trompée. Je n’ai pas vécu LA PASSION. Je n’ai vécu que sa quête. Je n’ai fait que courir après elle, que la désirer et l’envier. Pensant parfois l’avoir touché du doigt…mais qu’ai-je donc vécue depuis tout ce temps ?

La quête d’un chemin non abouti, un chemin sans passion finalement, je me suis fourvoyée. Si nous regardons son étymologie nous pouvons donc comprendre uniquement que son sens premier, je pense que son étymologie reflète uniquement le chemin qui mène à elle, car elle, est bien plus raisonnée. Oui, oui…la passion est raisonnée car, unifiée dans le temps, et constante. Stable, elle nous permet de vivre pleinement notre vie.

« Il nous vient du verbe latin « patior », qui signifie « souffrir », « éprouver », « endurer », « supporter », et du substantif « passio », qui désigne la « souffrance » et la « maladie ». La « passion » serait donc, au sens premier, un état de souffrance et de dépendance, d’attente passive. Nous retrouvons cette acception dans notre verbe « pâtir », et dans « la passion de Jésus-Christ », expression qui évoque l’ensemble des épreuves endurées par le Christ jusqu’à son supplice et à sa mort. Nous savons que la « passion » a également été considérée par divers auteurs comme une « maladie de l’âme », nécessitant la recherche de « remèdes ».

Mais le concept a évolué ; la psychologie, et plus particulièrement encore la psychanalyse, définit aujourd’hui la passion comme un état affectif qui se manifeste par un attachement exacerbé, exclusif et durable à un objet, au point de dominer la personnalité du sujet et de déterminer son comportement »

« Attachement exacerbé » : sentiment intense, sa vivacité est particulière ; cet attachement serait alors l’unique besoin et non une envie…On peut relater cela à une drogue consciente.

« Exclusif » : exigence d’une allégeance unique à un objet ou un être, tout autre désir est relativisé, refoulé, passé en second plan. Le passionné attirerait donc le narcissique en quête d’être l’objet de tous les désirs ? encore une autre réflexion…restons centrés et passionné par la Passion (rire) !

« Durable » : contrairement à d’autres phénomènes psychiques telle que les pulsions ou les émotions, la concentration de l’intérêt du sujet passionné s’inscrit dans une certaine permanence !

Le comportement et la personnalité s’en transforment : le coup de foudre amoureux par exemple, marque une rupture dans l’équilibre intérieur, le passionné va ressentir et vivre de façon complètement différente, que ce soit dans ses : émotions, sentiments, désirs, que dans ses besoins.

J’ai passé ma vie à chercher la passion amoureuse, j’ai voulu la coller à certains, j’y suis presque arrivée ! non sans rire… j’ai cru aux belles histoires que l’on peut voir dans les films. Alors que la Passion m’apparait telle une évidence, j’en conclut que je suis un être doué de passionnalité. (on peut inventer des mots non ! ), me reste plus qu’a partager cette douance… 😉 


KF


par Phil Ricardson 27 nov., 2020

Lili apparut en dernier au grand désarroi de Bob.

 

Part 6

 

La moitié des frères préféra faire demi-tour plutôt que d’affronter la horde de femmes visiblement remontées.

-        Les inconscients. Ils ont ouvert les portes de l’enfer… fit Jean-Claude.

A l’évocation des enfers, Bernard détacha machinalement sa fiole d’eau bénite et sa croix. Il entonna des psaumes de protection.

Brigitte, son ex femme s’avança indiquant aux autres qu’elle avait le lead sur cette réunion improvisée. Lili n’aimait pas Brigitte. Elle copia et se plaça devant celle-ci.

-        Deux mâles alpha, le spectacle va commencer, ricana Serge en grignotant des cacahuètes.

Brigitte, ex commando des forces spéciales et commandant d’une garnison n’avait pas pour habitude de se laisser marcher sur les pieds. Elle se tourna vers sa concurrente.

-        Ma mignonne, tu vas me faire le plaisir de retourner dans les rangs, je gère ça.

Pour contrer l’outrecuidance de cette femme trop autoritaire à son goût, Lilli tenta une intimidation qui se solda par une prise de  

Bob se dit qu’avec elle et Jean-Claude, les fêtes de famille, ne devaient pas être tristes.

La dénommée Lucienne, nouvelle meilleure copine temporaire de Lilli et ancienne catcheuse poids très très légers tenta un armbreaker (non valide au Scrabble), une prise de catch censée mettre la victime au sol par le biais, comme son nom l’indique dans la langue de Shakespeare, du bras. Malheureusement, la frêle attaquante se heurta à un biceps plus gros que ses deux cuisses réunies. Elle tira si fort sur le membre de Brigitte qu’elle en perdit son stérilet. 

Lucifer487 tenta de s’interposer entre les lionnes. Brigitte l’attrapa par les parties. Game over pour le pauvre Lucifer qui lâcha un gloussement morbide en guise de capitulation.

-        Le fou ! Il n’est pas de taille ! s’inquiéta Jean-Claude.

-        Il ne va pas s’en sortir, annonça Jean-Bernard.

-        10€ qu’il devient eunuque avant la fin de la journée.

-        Tenu, ricana Serge, une bière dans une main et du pop corn dans l’autre.

Nul ne savait où il avait bien pu planquer tout ça.

Voyant leur chef en difficulté, les geeks se postèrent en position de combat, arme au poing. Les pointeurs lasers tous dirigés vers la femme à abattre.

Les billes de peinture verte plurent sur la pauvre Brigitte qui lâcha Baptistounet. 

Le second de Lucifer487 ordonna de stopper le tir.

Brigitte, recouverte de peinture verte, était dans une colère que même Jean-Claude n’avait vu auparavant.

-        On dirait Hulk. C’est Hulkette ricana à nouveau Serge qui déjeunait un cassoulet sorti de nulle part.

-        Brigitte pas contente ! hurla la peinturlurée victime qui semblait avoir perdu la raison.

Bob chercha Patrick du regard, mais ne le trouva pas. Il faut dire qu’en voyant ces dames, il se rappela que la moitié d’entre elles s’était retrouvée dans sa couche. 

Lilli jubilait. Son ennemie directe était évincée, mais elle devait se méfier de ces adulescents (valide au Scrabble) attardés.

Les deux clans se faisaient désormais face, oubliant la présence des frères qui semblaient se délecter de la scène.  

Des insultes fusèrent tandis que Lucifer487 regagnait son groupe sous le regard amusé de Serge, qui s’était assis et dégustait un Chaussée aux moines agrémenté d’un ballon de Père Benoit.


Interlude pour que vous, lecteur assidu, puissiez vous remettre de toutes ces émotions. 


Finalement, les frères sortis trop tôt étaient revenus, prévenus par Bernard retourné à l’Abbatiale pour remplir sa gourde d’eau bénite, au cas où. Il détache également une croix en bois fixée au mur. Avec ce qu’il venait de voir, rien ne serait de trop pour se protéger. 

L’ensemble des frères s’était regroupé autour de Bob. Patrick, agrémenté d’un bonnet et de lunettes pour passer inaperçu, proposa de profiter que les puceaux et les jouvencelles se battent en duel pour filer à l’Anglaise et emprunter le tunnel le moins exposé.

Un murmure d’approbation se fit sentir dans l’assemblée. 

Discrètement, ils pénétrèrent dans le tunnel. Mais, à la traine, Serge fit malencontreusement tomber son barda empli d’ustensiles en tout genre. Le vacarme alerta les protagonistes du duel.

-        Ils s’enfuient ! hurla de sa voix rauque un des soldats boutonneux. 

En un instant, les deux groupes fusionnèrent dans un élan de colère et se ruèrent vers le pauvre Serge qui tentait de ramasser son lourd fardeau.

-        Saint mère de Dieu, que ma mort soit rapide, pria-t-il.

-        Laissez-le, il nous faut leur chef ! ordonna Lili.

Il faut dire que Lili était rancunière et n’avait toujours pas avalé leur séparation avec Bob.  

Les moines n’avaient qu’une petite avance sur le furieuses, non donné par Patrick.

Bob, Patrick, Jean-Claude et les autres avançaient doucement à la lumière d’une unique lampe torche.

 

A suivre…

 

Ricardsonnement vôtre.

par Phil Ricardson 18 nov., 2020

C’est lorsqu’une des tortues ninja déboula en roulade que Bob se demanda si tout le monde n’avait pas pris du saucisson aux herbes ce matin.


Part 5

 

La tortue ninja tenta quelques acrobaties dignes de Jackie Chan, mais malheureusement, le manque d’échauffement lui valut un claquage musculaire lorsqu’il tenta un high kick sur la personne de Patrick qui mangeait tranquillement un morceau de sauciflard de la veille qu’il avait retrouvé dans la poche de son jeans.

L’affrontement battait son plein. Jean-Claude filait des grosses baffes à tous ceux qui tentaient de l’approcher. Il faut dire que Jean-Claude avait des paluches énormes.

Les geeks super héros tombaient comme des mouches. Mais c’était sans compter sur Lucifer487 qui dégaina son taser et visa « Big Hands », surnom donné à Jean-Claude. Ce dernier tomba au sol et se contractait au gré des décharges.

- Vous ne passerez pas !

Une voix caverneuse se détacha du brouhaha ambiant. C’était Gandalf le blanc qui s’était mis en barrage de l’entrée d’un des 4 corridors.

C’est à ce moment qu’une sonnerie de téléphone retentit. La musique de Ghostbusters résonna sur les parois du hall. Lucifer487 s’écarta du groupe et décrocha. Patrick en profita pour se glisser derrière le chef de bande ennemie et lui subtilisa son outil de communication sans fil. Il jeta un coup d’oeil à l’écran, « Maman chérie »

- Salut maman chérie, c’est Patrick !

Baptiste, alias Lucifer487 tenta de récupérer son bien, mais fut empêché par Jean-Claude qui lui attrapa les bras.

- C’est qui Patrick ? c’est encore un copain bizarre de mon Baptistounet ?

- Oui madame.

- Eh bien vous lui direz que je l’attends pour dîner et que les tripes vont refroidir !

- Je lui transmets. Vous êtes célibataire ?

- Petit con ! Si je t’attrape !

- Bisous.

Jean-Claude relâcha sont étreinte et libéra le jeune Baptiste visiblement gêné.

Le groupe de super héros s‘éclipsa discrètement

- Bon, d’après vous, quel tunnel devons nous emprunter ? Questionna Patrick une fois les gêneurs partis.

Tout d’abord, Bob précisa que le tunnel d’où venaient les geeks était forcément à éliminer. Serge proposa alors de faire un « pouf pouf » pour déterminer lequel explorer en premier.

La proposition fut débattue pendant presque 20 min. Lucien essaya d’imposer sa vision sous prétexte qu’il avait fait tellement de mauvais choix dans sa vie qu’en choisissant deux tunnels, ça serait forcément le dernier le bon.

Jean-Claude préférait le faire à pile ou face, mais fut contré par Jean-Bernard, l’intello de l’Abbaye, qui lui précisa qu’il y avait trois tunnels. Jean-Claude lui indiqua qu’il ne voyait pas le rapport et que l’intello de service ferait mieux de ne pas le contredire parce que lui, il avait une épée et que l’intello n’était pas si intello que ça parce qu’il n’avait de bouclier.

Ce à quoi, l’intello avisa qu’il ne voyait pas le rapport avec les tunnels. Jean-Claude, en guise de réponse, fit goûter une salade de gros doigts à la joue droite de Jean-Bernard qui se déforma sous la pression. (dédicace au frangin ;))

Alors que Jean-Bernard se frottait la joue pour calmer la douleur, Kévin s'avança vers l'entrée d'un des tunnels.

- Les amis, pour trouver le trésor, nous devons communier avec lui. Ecoutons ce qu'il a à nous dire.

- Il est temps pour nous aussi de nous replier, coupa Serge. Si l’abbé ne nous trouve pas dans nos chambres, on va passer un sale quart d'heure.

- Ok les gars, demain soir, même heure, même endroit, lança Patrick.

Les frères acquiescèrent. Ils avaient eu leur lot d’émotions pour la journée.

Le lendemain soir, comme convenu, tous se retrouvèrent au bar clandestin, Plus motivés que jamais, les frères étaient désormais rodés à l’exercice et s’étaient équipés. Kévin avait troqué sa dernière compagne par un lasso et un chapeau. Jean-Claude avait transformé une casserole de cuisine en heaume pour protéger le cerveau de la bande comme il aimait à le rappeler régulièrement à ses congénères.

Patrick s'était armé d'une caméra pour immortaliser l'épopée.

La troupe se mit en marche et se retrouva rapidement en bas de l’escalier d’où partaient les 4 tunnels quand une mauvaise surprise les stoppa net.

- C’est notre copain Baptistounet ! ricana Patrick.

La troupe de super héros de la veille s'était également donné rendez-vous. Mais cette fois-ci, ils avaient troqué leur costume par des tenues paramilitaires et des armes de paintball.

Lucifer487 se détacha du groupe, retira son masque et un rictus s’installa sur son visage juvénile.

Ses hommes s'écartèrent pour laisser place à une surprise de taille. L'une après l'autre, les femmes, ex femmes ou mères des frères firent leur apparition. Aucun d'eux n'était épargné.

- Petits cons de geeks de merde ! gronda Jean-Claude en voyant Brigitte, son ex femme et ex capitaine de garnison.

- Les merdeux ! Enchaîna Patrick à l’apparition de Germaine, une sexagénaire avec qui il avait eu une courte relation. Elle l’avait largué pour un mec plus jeune.

Lili apparut en dernier au grand désarroi de Bob.

A suivre...


Ricardsonnement vôtre.

par Phil Ricardson 10 nov., 2020

Tout ça n’annonçait rien de bon pour Bob…


Part 4

 

Jean-Claude se prenant pour le roi Arthur avait décidé de convoquer une table ronde pour retrouver le Saint Suaire (il faut dire que Jean-Claude manque un peu de culture). Pour le moment, il discutait avec la dame du lac qui n’était autre que Frère René.

A l’autre bout de la salle, Kévin et sa compagne du jour nous refaisaient des scènes du film Ghost tandis que Patrick était entré en transe et faisait un bœuf avec le fantôme d’Elvis Presley en l’accompagnant de percussions rocailleuses grâce aux deux fémurs récupérés sur la dépouille récemment mise à nue.

Quant à Bob, il était allergique à la charcuterie et n’avait donc pas gouté aux charmes envoutants des préparations de Serge. Dépité, il tenta de s’éclipser, mais fut alpagué violemment par Jean-Claude qui le prit pour Lancelot du Lac.

Il fallut une bonne heure pour que les effets du saucisson aux herbes s’estompent et fasse place à une gueule de bois d’enfer.

A l’unanimité, la décision fut prise de reporter les recherches au lendemain soir. Lucifer487 fut renvoyé chez lui par Jean-Claude qui ne mâcha pas ses mots pour le dissuader de revenir traîner autour du monastère.

Le lendemain soir, même heure, même endroit, la communauté se mit en route, mais sans saucisson aux herbes ou pinte de bière cette fois-ci. Tous étaient motivés à ne pas (trop) déborder avant d’avoir trouvé le butin.

Aidé de lampes torches, ils arrivèrent rapidement au passage emmuré. Richard, champion de musculation en 1952, s’avança, masse à l’épaule. Par chance, le mur était en bois peint pour faire illusion et disparu rapidement sous les coups de masse.

Le groupe se retrouva rapidement de l’autre côté. Un escalier en colimaçon les mena à un premier étage duquel débouchaient 4 tunnels aussi sombres que les enfers.

Chacun y allait de ses spéculations. Porte des enfers pour la plupart, sépulture gardée par un dragon pour Kévin qui regarde trop de films, labyrinthe du minaud dort pour Serge un brin blagueur lorsqu’il stresse.

-        Chut ! imposa Patrick.

Le silence se fut immédiat. Au loin, des murmures s’élevaient. Un frisson parcouru l’assemblée.

-        Ce sont sûrement des gnomes qui gardent le trésor depuis des centaines d’années ! s’émerveilla Richard.

-        Les gnomes, ça n’existe pas !

-        Qu’est-ce que tu en sais ?

-        Tu es expert en gnomes maintenant ?

-        J’ai lu beaucoup de livres sur ces créatures.

-        Et moi, je vais devenir expert en main dans ta tronche si tu ne la fermes pas !

-        Taisez-vous ! s’imposa Bob.

Le silence se fit à nouveau chez les frères. Les murmures entendus avaient fait place à des voix audibles.

-        Des gens arrivent ! comment est-ce possible ?

Jean-Claude dégaina son épée et se positionna devant l’entrée d’où venaient les voix. Richard, armé de sa masse le rejoignit bien décidé à protéger le trésor.

Les voix dans le tunnel s’étaient tues faisant monter l’angoisse parmi les frères. Après quelques minutes d’une attente interminable, une faible lueur apparut. Des ombres firent ensuite leur apparition. Jean-Claude avait les mains moites de peur et s’essuyait sans cesse sur son pantalon de lin.

A la surprise générale, une dizaine de personnes affublées de costumes ridicules surgit du tunnel. A leur tête, Lucifer487.

-        Le trésor nous revient de droit ! nous avons décodé la carte ! annonça-t-il

-        Je vais me le faire, lui ! hurla Jean-Claude.

Les deux bandes se firent face. Capitain america aux côté de Hulk faisaient face à Jean-Claude et Excalibur tandis que Harry Potter, Frodon et Robocop tentaient d’encercler Richard et sa masse.

 

Kévin explosa de rire en voyant débarquer sa la gauche un mini Thor.

-        Moi je me bats avec le gamin, ricana Kévin. Allez poule mouillée, je t’attends !

Ce dernier eut à peine le temps de terminer sa phrase que Thor fonçait sur lui en lui décochant un coup de marteau en dans les œufs. Fin de parties pour Kévin qui se roulait par terre en se tenant l’entre-jambes en insultant Odin.

Visiblement, Kévin n’avait jamais vu de nain auparavant. Il s’en souviendra. Serge fut pris d’un fou rire, ce qui irrita le Dieu Nordique miniature qui fit volte-face et décrocha un second

C’est lorsqu’une des tortues ninja déboula en roulade que Bob se demanda si tout le monde n’avait pas pris du saucisson aux herbes ce matin.


A bientôt pour la suite…

 

Ricardsonnement vôtre

par Phil Ricardson 04 nov., 2020
Depuis deux jours, c’était l’effervescence au monastère. Les frères présents ce soir-là s’imaginaient déjà découvrir un trésor inimaginable grâce à la carte que frère Bob avait exhumée.
 

Après avoir passé une nuit entière à débattre, le petit groupe décida de garder le secret de cette découverte et de chercher le plus discrètement possible la trace du magot. Bob serait le chef de la bande. Non pas parce qu’il avait trouvé la carte, mais parce qu’il avait assez de cran pour saccager et piller la tombe d’un Saint. Un vrai mâle alpha, prêt à guider ses troupes.

Kévin avait même trouvé un nom de confrérie : la confrérie de l’anneau… gastrique, en l’honneur de ce petit objet qui l’avait sauvé de l’obésité et qu’il arborait fièrement autour du cou. Bob aurait voulu l’appeler la conférire des bras cassés tellement le tableau était ridicule.

Chacun avait un ordre de mission. Bob, après avoir cherché en vain dans la bibliothèque du monastère, s’était inscrit sur plusieurs forums spécialisés sur les internets. Après de nombreux échanges avec un certain Lucifer487, il finit par décoder la carte.

Le plan des Tempiliers indiquait qu’il existait un souterrain attenant aux catacombes du monastère. Un mur de pierres avait été érigé pour en masquer l’entrée.

L’heure du rdv avait été fixée à vingt-deux heures dans la salle du bar improvisé.

Bob traina les pieds pour s’y rendre. Il fut accompagné de Patrick qui pouffa de rire en croisant les ossements profanés. Frère Kévin avait tenté de reconstituer le puzzle. Seule la tête, les mains et les pieds étaient au bon endroit. Je vous laisse imaginer le bordel.

A leur arrivée, ils furent accueillis chaleureusement par Serge ou Frère Bacchanal, comme aimaient l’appeler ses camarades. Celui-ci avait ramené une besace aussi grosse que son ventre avec tout ce qu’il fallait pour tenir un siège. Saucissons, vin rouge, pain, jambon de pays, fromages. Serge était un montagnard bourru, mais toujours prêt à faire l’apéro. Son accent était si fort que personne ne le comprenait, mais son rire communicatif le rendait sympa.

Au moment où Serge sortait le saucisson de renard albinos au herbes (une de ses spécialités), Jean-Claude débarqua torse nu en hurlant, une vieille épée rouillée à la main, prêt à en découdre avec les ennemis de la Chrétienté.

Jean-Claude  est un ancien légionnaire. Il est sympa, mais un peu (trop) nerveux. Il dit à tous ceux qui veulent l’entendre que c’est dû au traumatisme de la guerre du Vietnam, qu’il n’a jamais faite bien entendu.

-        Où as-tu déniché ça ? lui lança Patrick.

-        C’est l’épée du Roi Arthur Pendragon ! répondit Jean-Claude en se servant une pinte de bière.


Un à un, les frères de la communauté de l’anneau gastrique firent leur apparition.

Lorsque Kévin apparu aux bras d’une plantureuse sybille ornée de grigris divinatoires, Bernard faillit tomber à la renverse. Il embrassa un nombre incalculable de fois sa croix tout en intercalant des injures en direction de l’étrange créature qui se tenait devant lui. Il faut dire que Bernard était un homme traumatisé par les femmes, à commencer par sa mère. Dans un élan chrétien, il détacha une flasque en forme de vierge de sa ceinture et aspergea la malheureuse d’eau bénite tout en proférant des prières en Ch’ti.

Patrick offra une tournée générale pour se donner du courage. Jean-Claude proposa une seconde tournée en l’honneur de Bob. C’est Kévin qui fut le suivant en hommage à Jean-Claude qui avait rendu hommage à Bob. C’est à la dixième tournée qu’une scène apocalyptique mis tout le monde en émoi. Un rire sardonique s’éleva de derrière la lourde porte d’entrée. Les gonds grincèrent et le battant laissa apparaitre une chose inhumaine. Un corps d’Homme orné d’une tête de cerf.

Bernard hurla de terreur et bouscula la moitié de l’assemblée médusée.

« Du calme les amis ! c’est moi, Lucifer487 ! »

A la simple évocation du nom de Lucifer, Jean-Claude dégaina son épée et couru vers le nouveau venu qui prit ses jambes à son coup.

Bob dû s’interposer pour éviter un massacre. Baptiste alias Lucifer487 retira son étrange couvre-chef au grand soulagement de Bernard.

Pris d’un fou-rire communicatif, Serge détendit l’atmosphère pesante de la salle.

Enfin, après une bonne dernière tournée de bière et de saucisson de renard aux herbes, la troupe se mit plus ou moins en ordre de marche.

A peine sorti de la salle, c’est Jean-François qui vomit le premier, suivit de la moitié de la troupe tandis que l’autre moitié se comportait de manière étrange.

Patrick avait mélangé un peu d’herbe de sa composition aux herbes aromatiques de Serge.

Tout ça n’annonçait rien de bon pour Bob…

 

A bientôt pour la suite…

 

Ricardsonnement vôtre

par Phil Ricardson 18 oct., 2020

Ce passage semblait sans fin quand, au détour d’un croisement, le cœur de Bob s’emballa et la peur lui paralysa les membres…

Part 2


Devant lui s’étalait un ossuaire. Il en avait horreur et ce, depuis ce jour funeste où son paternel l’amena visiter les catacombes parisiennes. Le père de Bob, René, dragueur invétéré, s’était entiché d’une touriste québécoise. Il proposa à son fils de suivre le reste du groupe pendant qu’il allait faire une visite guidée à la dame et la gratifier de ce qu’il appelait « son hospitalité à la française » dans un recoin abrité des regards. Il fixa sa progéniture et lui assura qu’il le retrouverait à la sortie.  Malheureusement, le groupe s’était éloigné avant que Bob ne puisse les rattraper et il se perdit dans les méandres des souterrains mortuaires. Les secours le retrouvèrent tétanisé devant un crâne dans une salle faiblement éclairée. Depuis, une peur panique s’emparait de lui en présence du moindre petit os.

Bob suffoquait. Dans un mouvement de recul, son pied se prit dans la cordelette qui s’était détachée de sa coule. Il heurta violemment un cercueil qui trônait dans une alcôve. Le bois fragilisé par des années d’humidité se fracassa en tombant. Un squelette, enfin un puzzle se retrouva éparpillé autour de lui. A ses pieds, gisait le crane brisé en deux sous l’impact. Un parchemin apparu alors.

Bob hésita à le ramasser. Lui qui était venu dans ce monastère pour évacuer tout le stress cumulé depuis ces derniers mois, dans quoi allait-il encore se fourrer ?

Il soupira, attrapa le manuscrit et le déroula. Une carte et quelques annotations qui ressemblait à du latin, mais Bob n’y connaissait rien en langues étrangères. En revanche, il reconnu immédiatement le sceau des Tempiliers, un ancien et mystérieux ordre religieux Breton. Ordre à qui l’on doit notamment la fameuse expression « il est temps, piliers de comptoir de mes deux ». Bob connaissait bien cet ordre pour avoir fait un exposé sur le sujet en cm2. Cet ordre séculaire cachait un étrange secret à propos d’une étrange histoire d’un étrange trésor caché quelque part dans une étrange contrée. Une fortune amassée en taxant toutes les auberges Bretonnes durant deux cents ans. Depuis maintenant mille ans, des générations de chasseurs de trésor tentaient de mettre la main sur ce butin.

Il tentait de déchiffrer le texte quand une musique le fit sursauter. Il reconnut la chanson culte du film Dirty Dancing que Lili adorait regarder en boucle en l’obligeant à rester parce que : « c’est trop sexy un homme qui regarde Dirty Dancing avec sa chérie ! »

Bob effaça ce souvenir de sa mémoire. Il marcha deux minutes dans la direction de la source musicale, quand plusieurs voix masculines se mélangèrent à la chanson. Intrigué, il avança plus doucement et finit par apercevoir une faible lueur au loin. Il s’approcha, et se trouva face à une lourde porte entrouverte. Il se tortilla et passa discrètement la tête Bob n'en croyait pas ses yeux. Une scène totalement incongrue se passait juste devant lui. La musique s'élevait depuis le fond de la salle tandis qu'une dizaine des frères du monastère affublés de collants fluos tentait de reproduire une des chorégraphies du film.

"1, 2, 5, 7 ! allez, on s'bouge le fion !"

C'était Kévin, déguisé en Patrick Swaze qui leur montrait les pas.

Collés par groupes de deux, les frères semblaient fraîchement alcoolisés et peu attentifs.

Bob toujours en équilibre précaire, jeta un coup d’œil circulaire. A droite, sous une voute, des chopes de bières entamées trainaient négligemment sur un comptoir de fortune. Un bar clandestin avait vu le jour sous la cuisine du monastère.

"Salut Bob !"

La voix de Patrick le fit tomber de tout son poids sur la porte.

Bob releva la tête et aperçu son bourreau, un chiffon à la main en train de nettoyer un verre avant de se servir dans un fût en bois.

"Tu prendras bien une petite bière d'Abbaye !"

A cet instant, un juron en provenance de la piste de dance fit retourner les deux amis.

Deux groupes s'étaient heurtés lors du fameux porté dans la scène culte du film. Jean-Claude, le plus costaud des frères, gisant sur son flanc, tentait de se relever.

Son collant se déchira, laissant dépasser deux énormes balloches poilues pendantes.

La voix grave de Jean-Claude exulta un juron que je ne répéterai pas ici, mais ça a un rapport avec une croix qu’il souhaitait ardemment et placer dans un endroit sombre de l’anatomie de Kévin.

Jean-Claude s’apprêtait à sauter au coup de son collègue quand il fut stoppé dans sa course par un croche-patte décoché par Richard, le plus trapu d’entre eux.

C’est alors qu’une bagarre générale éclata sous les yeux ébahis de Bob. Dans quoi s’était-il encore fourré ? Quel genre de Karma lui avait-on affublé à la naissance ?

"Tu as quoi dans la main, mon pote ?"

Bob tenta de cacher le manuscrit, mais Patrick fut plus rapide et le lui chipa.

"Une carte au trésor !"

L’assemblée stoppa net son étrange ballet et se retourna d’un seul homme.

"Venez voir ce qu’à trouvé frère Bob !"


A bientôt pour la suite…

 

Ricardsonnement vôtre

par Phil Ricardson 11 oct., 2020

Part 1

 

Nous y voilà, Bob l'a fait. Bob est devenu moine. Enfin moine intérimaire. Juste pour tester. Car Bob n’est pas croyant. Il ne croit déjà pas en lui-même, alors croire en un barbu sado-maso né il y a 2000 ans (enfin, c’est ce que pense Patrick qui dit qu’en fait, la crucifixion, c’était une soirée sado maso avec un légionnaire qui aurait mal tournée), non merci.

En fait, c’est Ginette, sa mère qui, pour son anniversaire, lui a offert une box. Deux semaines sur Lille avec les moines. Ginette avait voulu bien faire, mais en commandant sur internet, qu’elle ne maîtrise pas du tout, elle avait lu « Deux semaines à l’île aux moines ». Il faut dire queGinetteest coquette et refuse de porter des lunettes. L’île aux moines,  c’était le lieu de villégiature estivale de la famille jusqu’aux dix-huit ans de Bob. Un retour aux sources ne lui fera pas de mal ! je trouve qu’il file un mauvais coton ! c’est son ami Patrick qui me l’a dit ! avait-elle martelé à René, son mari.

Bob ne pouvant refuser le cadeau de ses parents, et de peur de vexer sa mère, n'avait pas fait remarquer l'erreur. Et, finalement, après de longues heures de réflexions et une pub pour le chaussée aux moines plus tard, il se dit qu’une retraite spirituelle ne pouvait pas lui faire de mal. Et puis, ça l'éloignera des gens toxiques comme Patrick qui le harcèle pour retourner au Cap d'Agde. Il prit le train direction Bretagne pour donner le change, pour ensuite reprendre un autre train pour Lille. Ni vu ni connu, s’était-il dit.

Bob est arrivé depuis une semaine au monastère des frères du grand bénitier de la sainte croix et, pour le moment, tout se passe plutôt bien. Le monastère, enclavé entre deux terrils, est paisible et la vie défile lentement.

Seul bémol, la coule en lin lui donne des allergies. Le premier jour, il doubla de volume et fut transporté d’urgence à l’hôpital.

Bob a été assigné aux corvées des débutants. Au programme : lessives, vaisselle et latrines. Mais il s'en moque, il se sent bien et apprend à découvrir les différents frères qui occupent ce lieu sacré. Après un temps d’adaptation à l'accent et au dialecte local, il commence enfin à comprendre le sens des phrases.

Bob est ravi, les frères lui ont même trouvé un nom de frère : Biloute. C’est du vieux Latin ! avait affirmé frère Kévin avec un accent Ch’ti à couper au couteau. Kévin avait tout juste 20 ans et était fan de tuning avant de rentrer dans l'ordre. Mais ses travers avaient vite repris le dessus et, trouvant que le monastère était trop austère, il avait agrémenté l'Abbaye de néons bleus et d'une sono digne de ce nom. Le Père, l'abbé du monastère, sourd comme un pot et tellement incontinent qu’il n’oublie jamais de laisser un petit souvenir sur l’estrade après la fin de la messe, avait eu vent de cet outrage. Il lui avait passé un savon et fait enlever tous ces accessoires démoniaques avant de faire pénitence.

 

Mais ce soir là, c’est une toute autre histoire qui se déroula au monastère, un évènement qui laissera une trace indélébile gravée dans sa mémoire.

La journée était déjà loin derrière et une nuit d’encre s’était installée depuis quelques heures sur la région.  Bob, après avoir terminé de dîner s’est installé dans la buanderie et s'affaire à plier du linge quand il entend du bruit en provenance d'une porte dérobée à peine dissimulée par une large armoire. Curieux, il décale le meuble, ouvre la porte grinçante et s’enfonce dans la pénombre, puis se ravise. Sans lumière, se dit-il, ce n’est pas prudent. Il attrape une lampe tempête poussiéreuse posée sur un vieux banc et vérifie que le niveau du combustible. Satisfait, il allume la mèche à l’aide de vieilles allumettes soufrées et reprit sa route dans le tunnel nouvellement éclairé. Le décor n’était guère engageant. Il marchait doucement au travers d’un long couloir dont les murs, composé de pierres, ruisselaient d’humidité tandis qu’un sol sablonneux étouffait ses pas.

Ce passage semblait sans fin quand, au détour d’un croisement, le cœur de Bob s’emballa et la peur lui paralysa les membres.

 

 

A bientôt pour la suite…

 

Ricardsonnement vôtre

par Phil Ricardson 20 sept., 2020

« Une vie en suspens,

Une âme enchaînée.

Une journée à attendre un signe,

Un fil d’Ariane ténu, rattaché à mon espoir.

L’attente, ce poison, distillant ma douleur,

Jusqu’au plus profond de moi-même.

Puis le silence assourdissant de la nuit.

Le néant m’attrape à nouveau. »


5h du mat’, encore sonné par une très courte nuit, agitée, empreinte de douleur et de cauchemars. Assis au bord du lit, j’allume mon téléphone désespérément calme. Comme à chaque réveil quand elle n’est pas là, son image me hante. Je réfrène mon envie de lui envoyer un message pour lui souhaiter une belle journée. Puis je tente de trouver un second souffle pour démarrer cette matinée. Faire semblant, ravaler ma douleur le temps d’une journée avant que la nuit ne me ramène à ces pensées qui tournent en boucle depuis la sentence. J’aimerais tant pouvoir la rassurer, la prendre dans mes bras et lui dire que tout se passera bien.

J’aimerais tant lui dire à quel point elle m’a changé. Que son sourire, son amour, sa douceur et son positivisme, ont rallumée en moi cette flamme que la vie éteignait peu à peu. J’avais oublié à quel point tout est plus grisant, plus lumineux quand on est positif, heureux.

Aujourd'hui, je ne veux me résigner à balayer ce bonheur naissant et désormais, il me reste l’espoir : l'attente d'un signe, une porte entrouverte…

J’attendrai. J’attendrai un signe de sa part, car je ne peux pas abandonner...

Je ne veux pas l’abandonner…

Ricardsonnement vôtre

par Phil Ricardson 09 août, 2020

Les vacances d'été. Le seul moment de l'année ou tu fonces dans les bouchons le sourire aux lèvres. Bob, entraîné par Patrick, revenu squatter après une escapade amoureuse qui avait dégénéré, se retrouve au Cap d'Agde.

Bob n'était pas du tout convain-cul par la communauté Bio-Bobo-Naturiste située à la frontière du Cap d'Agde dans laquelle Patrick les avait amené, mais habitué des coups foireux de son compagnon de route, ne s'en offusqua pas. Patrick y avait déjà séjourné et était toujours bien accueilli.

A leur arrivée, à la nuit tombée, un apéro de bienvenue leur est réservé. Après plusieurs dizaines de minutes passées à regarder son slip, Bob finit par le retirer (condition sine qua non pour rentrer dans le village), non sans regrets ni pointe d'amertume. Aussitôt, le dénommé Fréd, alias "Baobab" de son nom de communauté, attrapa le morceaux de tissu à pleine main et le lança dans le braséro le plus proche.

"Tu n'en auras pas besoin ici, frère. Mes amis, veuillez accueillir un nouveau membre !" (jeu de mot un peu pourave, mais qui me fait marrer).

Chacun des résidents se mit en file indienne pour leur offrit une accolade tantôt virile, tantôt chaleureuse et bienfaisante. Bob se dit finalement que ça n'était pas si mal et un semblant de sourire lui écorcha le visage.

"Tu vas voir ! tu vas passer les meilleurs vacances de ta vie ! Merci qui ?"

Bob, nu comme un ver, regarde Patrick fanfaronner en faisant l'hélicoptère.

"Le Cap d'Agde, souffla Patrick. Tu imagines ? des opportunités tous les jours. Tous les jours, tu changes de partenaire !"

De discussions en discussions, Bob sympathisait tant bien que mal et chacun venait se présenter à lui. Loïc, arrêté plusieurs pour exhibitionnisme, s’affaire en cuisine, tandis que Caroline, artiste accro au kung-fou (une variante du kung-fu), et secrètement amoureuse de Patrick Balkany – la ressemblance avec Bruce Lee étant frappante à ses yeux cachés derrière une cataracte – s’affaire à la confection d’une immense statue en papier maché à l’effigie de son idole. Lucien, fétichiste et schizophrène, est, quant à lui, devenu jardinier officiel de la communauté. Au grand désespoir de la communauté, il faisait uniquement pousser des radis. C’était, selon lui, la seule nourriture que son copain imaginaire pouvait digérer.

Philippe, la cinquantaine passée, grimé en moine trappiste lorsqu'il sort du village, produit sa propre bière. Mixant plusieurs doctrines, il a fait vœu de silence, vœu de chasteté et vœu de pénitence lui interdisant de boire de l’alcool. Delphine, ex serveuse, s’est prise de passion pour la charpente et la menuiserie, mais sa peur bleue des scies, marteaux, et autres outils dangereux l’empêche d’exploiter ses talents. Charles, bonimenteur, comprendre banquier, avait fait un burn-out et s’était retrouvé à suivre Delphine, rencontré au hasard d’une soirée un peu trop arrosée. Charles, toujours en dépression sévère, s’occupait de l’intendance et passait son temps à pleurer pour un oui ou pour un non. Sylvie, infirmière radiée pour l’assassinat involontaire de 37 malades dont elle s’occupait en tant que libérale. Un vice de procédure lui avait permis de ne pas être inculpée. Billy, ancien jeune pyromane et fan de culturisme, est responsable de la sécurité du camp. Francine, une chanteuse, dont la carrière fut interrompue très tôt à cause d’une angine, s’occupe de l’organisation des nombreux évènements du dogme. Sans oublier, Kévin, 23 ans, passionné de survivalisme, Magali, mythomane et paranoïaque, Jean, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, Georges, ex gilet jaune (qu’est-ce que ça fout là ? me direz-vous. Eh bien, le camp étant construit sur un ancien rond-point, ceci explique cela…), et j’en passe.

"Chat-bite !" s'exclama Patrick, légèrement éméché, en lançant sa main directement dans les parties intimes de Bob qui eut un haut-le-cœur monumental. Son estomac ne résista pas et les huîtres dégustées le midi même remontèrent immédiatement à la surface pour finir dans le punch de bienvenue au grand désespoir de Patrick qui avait utilisé une bonne partie de son stock de GHB, de Viagra dans le saladier.

La soirée, gâchée par le manque de savoir-vivre de Bob, dixit Patrick, continua malgré tout. En effet, la substance avait été ingurgité en grande quantité par l'ensemble des résidents, sauf Bob qui détestait le punch, Patrick, qui connaissait le contenu de la boisson et Fréd qui était de mèche. Ce soir-là, Bob assista à un spectacle qu'il n'oubliera jamais et que l'auteur, pour des raisons évidentes de pudeur, ne vous relatera pas ici.

Bob préféra s'éclipser, mais Patrick qui souhaitait s'amuser un peu lança à l'assemblé droguée : le petit nouveau veut un câlin pour s'endormir !

Aussitôt, la vingtaine de résidents s'approcha de Bob pour lui faire un câlin. Repoussant d'abord les assaillants, il fut vite débordé...

 

Vous voulez la suite ???

Ricardsonnement vôtre
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